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Le "bien" dans une morale binaire

L'impératif positif («tu dois aider ta soeur», «tu dois protéger la veuve», «tu dois aller à la messe»...) qui pourrait faire penser à un «bien» moral, en termes logiques, à ce stade de maturation cognitive et morale du sujet, peut toujours s'écrire comme un interdit: «Tu ne peux pas ne pas aider ta soeur», etc.

Plus tard, au troisième stade de sa maturité morale, le «bien» existera vraiment parce qu'il ne pourra plus s'identifier intégralement à un interdit inversé: on pourra ne pas faire le bien sans pour autant faire le «mal».

(pour l'homme ayant atteint le stade suivant, le troisième, dire: «C'est 'bien' d'aller aider les pauvres dans la rue», ce n'est pas la même chose que de dire: «C'est 'mal' de ne pas aller aider les pauvres dans la rue».

Le remord qu'il éprouve lorsqu'il ne fait pas le bien n'aura pas la même nature que lorsqu'il est conscient d'avoir commis un mal. On sent pourtant qu'il y a un lien structurel entre les deux remords qu'il nous faudra élucider. L'homme qui stagne au deuxième stade de sa maturation morale ne possède pas cette nuance.)