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"Les limites de la philologie dans l'exégèse des textes bouddhistes

La philologie sanscrite ou pali ("le grec et le latin du Bouddhisme") ne peut que partiellement aider à interpréter les ambiguïtés ou incomplétudes du texte. Le philologue parfait existerait même que ce serait encore aller trop vite en besogne que de s'en remettre à ses conclusions pour interpréter Bouddha. Il en va du sens d'un texte du Canon bouddhiste comme du sens des Évangiles.

Pour les Évangiles, cette limitation du champ de compétence des philologues est facile à comprendre; qu'il nous suffise de rappeler par exemple que l'Évangile de Jean a été rédigé en grec, mais son/ses auteur(s) ne parlaient pas bien le grec (et il en fut probablement de même pour Jésus). (Le vocabulaire de Jn est d'ailleurs plus pauvre que celui des autres évangélistes: 1011 mots pour Jn contre 1691 pour Mt, 1345 pour Mc et 2055 de Lc selon Deiss.)

Pour les pensées de Bouddha, c'est plus compliqué encore. Qu'il ait ou non pensé en pali n'efface pas le fait que ses pensées sont historiquement bien antérieures à celles de Jésus. Les conditions de rédaction des textes de référence sont donc plus obscures encore. L'histoire a donné au Bouddhisme plus encore qu'au Christianisme l'occasion aux limitations intellectuelles, aux efforts de traduction, à la politique, aux ambitions didactiques, aux sacralisations, aux marottes inconscientes des clercs, aux interprétations des philosophes (...) d'obscurcir le message original avant qu'il ne se cristallise dans des textes. C'est sans dire les erreurs techniques et les accidents de la transmission matérielle des documents.

 

 

Pour la relation entre la philologie et l'herméneutique, voir l'étude dédiée.

 

 

 

 

 

 

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